jeudi 28 février 2013

Pourquoi pas...

Un début de quelque-chose, peut-être...


 Elle s'appelait Ludie.
C'est pas un prénom ça. Un collage bancal de deux syllabes, tout au plus. Pourtant elle l'aimait cette sonorité. Elle y tenait. C'est d'ailleurs elle qui l'avait imposée dès qu'elle en avait eu le droit. Non. Ce n'est pas ça. Dès qu'elle avait pris ce droit. A la hussarde. Sans réplique possible.
Ludie donc. Parce que Ludivine c'était plus possible. Et, le plus incroyable, c'est que personne n'avait moufté. Ludie s'était imposée comme une évidence au creux des oreilles, sur les langues, au bout des stylos, partout. Elle avait rayé Ludivine de la carte, l'avait définitivement rangé là-bas, au fond du rayon enfance.
C'était le jour de ses seize ans, exactement. Elle venait d'avoir le bac, mention bien s'il vous plaît, deux ans d'avance m'sieur-dame. La précoce vous salue bien.
Jusque-là elle avait été l'image de l'enfant sage. Celle qui va faire ses devoirs sans faire d'histoires, celle qui révise le sourire aux lèvres, celle qui ne donne que des motifs de satisfaction à ses parents, la petite fille modèle, l'ado parfaite. Mirage.
Elle avait décroché LE diplôme, sauté la dernière haie, atteint la ligne d'arrivée. Mais c'était juste sa ligne de départ. Ils allaient comprendre...   

15 commentaires:

  1. ça donne envie d'en savoir plus!

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  2. on a envie de découvrir cette suite :)

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  3. Mille merci à tous ! Je vais m'y mettre alors ! :)

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  4. Super thème pas facile à traiter, la précocité, avec toutes les questions qui vont avec ! C'est un beau début en tout cas...

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  5. Oh oui, la suite, ne t'arrête pas en si beau chemin !

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